lundi 6 juin 2016

Et si François Hollande sacrifiait Valls...



Les mois passent et la situation en terme de popularité de François Hollande ne s'améliore pas si ce n'est qu'elle se dégrade.
Le quinquennat de François Hollande, c'est bien sûr une suite ininterrompue de rendez-vous ratés avec les Français, mais c'est aussi un tournant libéral incarné par la nomination à Matignon de Manuel Valls.

Valls, le mal-aimé de la primaire socialiste devenu zélé serviteur de François Hollande candidat puis président, n'a jamais fait l'unanimité au sein des socialistes qu'ils soient sympathisants, militants ou élus. Les multiples ruptures souvent provoquées par Manuel Valls n'ont cessé de fragiliser le président et de diviser le Parti.

L'attitude de Manuel Valls faite d'intransigeance et d'arrogance n'a cessé de contribuer à diviser, à opposer. Un dirigeant syndicaliste pourtant proche du PS en a dressé le portrait d'un sous-Sarkozy énervé, nul en économie et sourd au dialogue social.

Certains voudraient voir en la loi travail une simple difficulté passagère du quinquennat mais elle est plutôt révélatrice d'une véritable rupture de confiance entre les Français et un premier ministre qui ne parvient plus depuis des mois à convaincre, même au sein de son groupe parlementaire. Si les élus ne suivent pas ou traînent des pieds ce qui est sans nul doute le cas de la majorité d'entre eux, il est illusoire de convaincre le cercle de plus en plus restreint des militants, des sympathisants et des électeurs. 
Si Valls parvient à sortir de l'imbroglio de cette loi travail, les difficultés reviendront plus vite que prévu sur un autre sujet, même anodin, mettant encore en péril un peu plus la majorité socialiste.

La gestion calamiteuse de cette loi travail depuis le début illustre chaque jour un peu plus l'incapacité du premier ministre à dialoguer et à anticiper les problèmes. Dès le début, la présentation d'un texte provocateur en commission a contribué à mobiliser les adversaires au texte. L'utilisation du 49 ter a mis fin prématurément à la discussion parlementaire mais aussi syndicale qui aurait pu faire émerger des positions de compromis, y compris pour le passage en seconde lecture. 
Finalement, il n'y aura que bien peu de compromis pour cette adoption en première lecture ce qui laisse présager une situation encore plus tendue lors du passage en seconde lecture d'un texte lesté des inévitables amendements provocateurs d'un Sénat majoritairement à droite.

Cette gestion des affaires est désastreuse car elle offre l'image d'un président affublé d'un premier ministre crypto-rigide, sourd aux problèmes des français, indifférent aux multiples défaites électorales de la Gauche qui espère être réélu grâce à une hypothétique reprise économique - qui pourrait se faire sans effet sur l'emploi - et à la division de la droite qui le qualifierait face à Marine Le Pen. Pourtant, il exister une alternative à ce pari hasardeux qui ouvrirait de fait un boulevard à une droite revancharde et rétrograde.

Aujourd'hui, on ne voit pas comment François Hollande pourrait mobiliser à Gauche pour être qualifié au second tour sans donner des gages à la gauche de l'échiquier politique et social. Le seul moyen de déverrouiller la situation actuelle consisterait à se séparer de Valls et à entamer un tournant social, plus proche des aspirations sociales du François Hollande du Bourget.

jeudi 10 décembre 2015

Régionales : la carte qui fait peur à la droite

(source : Harris Interactive)

Cette carte explique mieux la panique perceptible à droite et la grande compréhension affichée par Nicolas Sarkozy vis à vis de l'électoral frontiste...

lundi 7 décembre 2015

Résistance rose en Seine-Saint-Denis

Parti arrivé en tête dans chaque département - 1er tour
(Source : Libération)

Non, il n'y a pas que le réduit breton à faire de la résistance à la vague brune et bleue mais il existe bien un petit village gaulois d'irréductibles roses situé dans le nord de la Gaule.
Avec près de 49 % des voix cumulées, la gauche démocratique menée par les socialistes et ses alliés font la course en tête devant la droite unie (21,38 %) malgré un contexte de forte abstention (63 %). Dans ce département pourtant populaire et défavorisé, le FN qui joue sur le rejet de l'autre et les peurs sécuritaires ne recueille que 20,03 %.

Encore une fois, le département de Claude Bartolone rescapé de la vague bleue de mars dernier grâce à l'union et la mobilisation des partis de la gauche démocratique fait preuve d'un grande résistance.

Il reste encore beaucoup à faire pour reconquérir un électorat peu mobilisé, souvent sans grande illusion quant à l'amélioration à court et moyen termes de leurs conditions de vie, de travail, d'éducation et de sécurité. Alors que de nombreuses villes sont tombées à droite en 2013, la population n'a plus trop d'illusion quant à cette droite UDI-LR qui n'ont eu de cesse d'appliquer des politiques locales rétrogrades et revanchardes sans grande portée d'avenir.

Le reconquête sera longue mais fort de son identité singulière et du potentiel de sa population, le département de Seine Saint Denis est encore capable de fait preuve de créativité et de développer un modèle prometteur d'une gauche unie et plurielle.

samedi 5 septembre 2015

1939 : la France accueille 500.000 réfugiés espagnols républicains

Le Perthius 1939 : les gendarmes submergés par le flot des réfugiés

C'était en 1939. La France forte de 41,5 millions d'habitants accueillait en catastrophe plus d'un demi-million de réfugiés espagnols fuyant les bombardements et les troupes franquistes.

En quelques semaines, le pays avec pourtant peu de moyens s'organisait pour absorber ce que les espagnols appeleront la Retirada.

Que sommes-nous en capacité de faire en 2015 ?

samedi 18 juillet 2015

Le maire LR du Blanc Mesnil s'identifie à Titi Gnangnan


Vous connaissez peut-être les aventures de Titi Gnangnan, maire fictif de la non moins fictive ville d'Alba Ville. Le personnage principal de ce comic strip quotidien est un maire nouvellement élu supposé de droite dont les principaux atouts est d'être entre autres arrogant, démagogue, combinard, populiste et népotiste. Bref, le genre de personnage en lequel aucun élu ne souhaite se reconnaître.
Et pourtant, Thierry Meignen, maire de la ville du Blanc Mesnil semble vouloir s'identifier à ce personnage fictif odieux et a demandé la protection fonctionnelle en conseil municipal (voir ci-dessous) pour attaquer l'auteur de ce comic strip.




































Bien sûr, nous ne pouvons que défendre la liberté de parole et de dessin de cet auteur de talent et condamner l'attitude de cet élu qui utilise les fonds publics au travers de la protection fonctionnelle pour défendre un égo bien mal placé...

lundi 6 juillet 2015

Grèce : petit pays, grand gouvernement


Alors que le Grexit semble de plus en plus proche suite au référendum de ce dimanche, les grecs ne semblent pas vouloir renoncer aux mauvaises habitudes. En plus d'Alexis Tsipras, le gouvernement grec compte pas moins de 40 ministres, ministres adjoints et secrétaires d'état. La France, un mauvais élève européen, compte 33 ministres et secrétaires d'état.

A noter que le cabinet Merkel III compte 17 membres, Angela comprise !