mardi 1 avril 2014

Avec Valls, Hollande rétrécit la gauche



Moins d'une semaine après la débâcle électorale des municipales, on attendait de François Hollande qu'il en tire leçon.
Le remaniement ministériel tant réclamé est enfin devenu réalité mais avec l'arrivée de Manuel Valls, ce n'est pas le virage à gauche espéré.

Sans même rentrer dans les considérations idéologiques, cette nomination déçoit. Certes, l'ancien ministre de l'intérieur est populaire mais la fonction s'y prête sans nul doute plus que celle de ministre du travail ou que ministre du budget.

La nomination de Manuel Valls est un nouveau signe de recentrage de la politique suivie par le président alors que les principales critiques portent sur son faible ancrage à gauche.
Pour les élus, militants et sympathisants socialistes, c'est une nouvelle déception et une occasion perdue d'infléchir la politique suivie et de l'inscrire dans une tradition de gauche. Ils n'oublient pas que lors des primaires, Manuel Valls n'avait recueilli que 6 % des suffrages.

Cette nomination est aussi un signal négatif envers les autres composantes de la gauche. Certes, on ne pouvais espérer la pleine adhésion des divers partis de gauche à un projet commun mais au moins espérer aplanir certaines divergences sur certaines orientations. Désormais, le PS ne peut plus compter sur une certaine mansuétude et de surcroît perd ses plus proches alliés, les verts d'EELV.

Au sein même du PS, cette nomination est loin de faire l'unanimité à commencer par une grand nombre de députés socialistes qui veulent en savoir plus sur la feuille de route du nouveau premier ministre avant de voter la confiance.

Bref, une semaine après avoir contribué à faire rétrécir le Parti Socialiste, François Hollande a réussi le nouvel exploit de rétrécir la Gauche !

4 commentaires:

  1. Tu es dur.
    Je crois qu'une certaine gauche (coucou Méluche) n'a pas besoin de Hollande pour avoir l'esprit étroit.

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  2. Arrêtons de papoter dans Twitter ! A ton dernier tweet, je me suis rappelé de ce billet (connaissant beaucoup de blogs, j'oublie les noms de tauliers).

    Il y a une proportion non négligeable, peut-être même une majorité, d'acteurs des réseaux sociaux, à gauche, qui explique à longueur de journée que les gens de gauche n'ont pas voté parce le gouvernement n'est pas assez à gauche. C'est exactement le contraire : les Français ont voté à droite parce qu'ils en ont marre de la gauche. Parce qu'ils sont majoritairement à droite.

    Du coup, ces "acteurs" se montent le bourrichon entre eux, persuadés d'avoir raison. Comme, en plus, et pour aller dans le sens de ce que dit David, ils se montent entre eux pour dire que Valls est un type de droite, l'analyse politique a perdu toute froideur.

    Tu dis "les principales critiques portent sur son faible ancrage à gauche". Mais les critiques de qui ? Des anciens fans de Martine Aubry (en gros). Les anciens fans de Montebourg vont découvrir que ce dernier et Hamon seront deux poids lourds du gouvernement, en plus de Taubira, peut-être, voire Ségolène Royal.

    Et vous allez continuer à parler pendant combien de temps d'un virage à droite ?

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  3. Je ne veux pas faire le lit des gauchistes de salon qui droit dans leurs bottes contribuent à faire perdre les forces de gauche. Mais, il ne faut pas oublier que François Hollande a été élu sur un programme et une orientation. La feuille de route c'est le discours du Bourget : http://tempsreel.nouvelobs.com/sources-brutes/20120122.OBS9488/l-integralite-du-discours-de-francois-hollande-au-bourget.html

    Où en est-il dans sa mise en oeuvre ?

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    1. François Hollande a été élu parce qu'il a dit qu'il allait baisser le déficit ce qui a fait que François Bayrou s'est prononcé pour lui pour le deuxième tour.

      Relis le discours, il dit qu'il doit redresser la France avant de redistribuer...

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