La diplomatie a ses impératifs et n'est pas sans contradiction avec nos valeurs démocratiques. Alors que chefs d'état et dignitaires du Monde entier vont se presser au chevet du défunt roi d'Arabie Saoudite, Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud, Raif Badawi, blogueur saoudien de 31 ans panse ses plaies.
Le fondateur du site Free Saudi Liberals qui prône une libéralisation religieuse du pays a été arrêté en juin 2012. Condamné en juillet 2013 pour entre autres cybercrime et apostasie à 7 ans de prison et 600 coups de fouet, il fait appel.
En mai 2014, le second jugement le condamne à 10 ans de prison, 1.000 coups de fouet distribué en 20 sceéances hebdomadaire de flagellation et une amende d'un million de ryal (environ 238.000 Euros).
La première séance de flagellation a eu lieu le 9 janvier 2015 en public devant une mosquée de Djeddah. La seconde séance a été reportée par deux fois pour raison médicale, ses plaies n'ayant pas cicatrisé.
Selon Philip Luther, directeur du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International, « Raif Badawi est la dernière victime en date de la campagne féroce visant à réduire au silence les militants pacifiques en Arabie saoudite. Les autorités semblent déterminées à écraser toutes les formes de dissidence par tous les moyens à leur disposition, notamment en infligeant de lourdes peines de prison et des châtiments corporels aux militants. »
Je soutiens soutient Raif Badawi #JeSuisRaif
Sources : Amnesty International
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