Après la lourde défaite du Parti Socialiste aux élections municipales, la chute vertigineuse de sa cote de popularité dans les sondages, c'est désormais la perspective d'une croissance atone que craint François Hollande. L'INSEE vient de publier les chiffres pour le deuxième trimestre : la croissance est nulle. Le chef de l'État avait parié sur une reprise économique en 2014, seul espoir de stopper la montée du chômage ou du moins le stabiliser, tout en respectant ses engagements européens de maîtrise budgétaire.
Après les 0,3 % de croissance enregistrés en 2013, Michel Sapin parie désormais sur un maigre 0,5 % loin du 1 % espéré en débuts d'année. Une prévision qui est à cette heure presque osée alors que les indices des prix laissent présager un début de déflation.
François Hollande est dans une situation politique critique. Il a fait du redressement financier et du respect des critères financiers une priorité en soumettant le pays à une très dure cure d'austérité. Son obstination à ne pas infléchir sa politique économique, ni la donne financière imposée par l'Allemagne n'a pas permis au pays de retrouver le chemin de la croissance. Bien au contraire, l'économie française est en panne et ne peut même plus prétendre à bénéficier d'un éventuel rebond causé par la sortie de crise de 2009.
Dans un pays dont l'économie est traditionnellement tirée par la consommation des ménages, il s'est enferré dans une politique d'austérité qui on le comprend bien ne permettra ni de relancer la croissance économique, ni d'assurer la maîtrise budgétaire et encore moins d'enrayer la croissance de la dette.
On peut se demander si François Hollande et bien sûr Manuel Valls sont encore capables d'infléchir leur politique économique quitte à déplaire à la chancelière allemande.
Dans l'immédiat, le résultat est éloquent à vouloir à tout prix la maîtrise budgétaire, ils n'ont obtenu ni reprise économique, ni maîtrise budgétaire.
Ce constat vise aussi le dogme budgétaire allemand et ses applications désastreuses en Grèce, en Espagne ou encore en Italie. C'est finalement, l'ensemble de l'économie européenne qui stagne.
L'Allemagne et l'Italie dans le rouge
RépondreSupprimerc'est mieux que la France ?
Non en effet, mais est-ce satisfaisant pour autant ?
RépondreSupprimerOn ne peut que constater que l'Europe est devenue un espace économique à la croissance nulle régi par des politiques économiques et financières élaborées à partir de dogmes libéraux obsolètes.
A quand une véritable rupture ? La chancelière allemande doit comprendre que la croissance économique allemande ne peut perdurer dans un espace économique sinistré.