lundi 25 août 2014

Valls 2 : Aurélie Filipetti jette l'éponge

Dans une lettre datée d'aujourd'hui, Aurélie Filipetti, ministre de la culture sortante explique les raisons pour lesquelles elle ne souhaite pas candidater pour le prochain gouvernement Valls.

Suite à la défiance affichée ce week-end par deux des poids-lourds du gouvernement Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, François Hollande a demandé ce matin au premier ministre Manuel Valls la démission de son gouvernement. Dans le même temps, il a renouvelé la confiance à ce dernier pour former un nouveau gouvernement plus en phase avec la ligne gouvernementale suivie.

Sauf retournement de dernière minute, la composition du gouvernement Valls 2 devrait être connue ce mardi. A défaut de pouvoir rassembler à la gauche du Parti Socialiste, voire au centre de ce même parti, les options de Manuel Valls restent très limitées et les tentatives d'ouverture au centre très illusoire.




samedi 23 août 2014

Montebourg Vs Montebourg

Désormais, entre les deux hommes le torchon brûle. 



A droite, Arnaud Montebourg, ministre des finances et gardien de l'orthodoxie budgétaire fixée par Bruxelles.



A gauche, Arnaud Montebourg, le trublion socialiste qui appelle aujourd'hui dans une interview dans Le Monde à une rupture politique :

« Il faut donner la priorité à la sortie de crise et faire passer au second plan la réduction dogmatique des déficits, qui nous conduit à l'austérité et au chômage ».


Sauras-tu les reconnaître ?

Titi Gnangnan poil à gratter du maire d'Alba-Villa

On peut être opposant politique et fan de BD. On peut aussi être opposant politique et auteur de BD. On peut être opposant politique et un très doué auteur de BD.

C'est le cas de Remedium, auteur de Titi Gnangnan, un comique strip de quatre cases quotidien relatant le quotidien de Titi Gnangnan, maire de la ville d'Alba-Villa.



Bien sûr, les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite, même si de vilaines langues prétendent que Titignangnan serait Thierry Meignen, le maire UMP du Blanc-Mesnil.

Pour le plaisir, nous vous proposons deux strips de cette série. Bien sûr, les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, tout rapprochement avec certains personnages d'autres villes ne saurait être que fortuit.







Consultable sur Facebook ou sur le site dédié The Titi Gnangnan Daily Strip


vendredi 22 août 2014

Mélenchon : la grande gueule prend du champ



Jean-Luc Mélenchon vient d'annoncer qu'il quittait la co-présidence du Parti de Gauche (PG) qu'il avait bfondé en février 2009. Même s'il déclare ne pas vouloir pour autant quitter la politique, l'ancien candidat aux élections présidentielles souhaite prendre du recul. Selon son entourage, il devrait limiter ses sorties médiatiques.

Il faut sans doute voir dans ce retrait un aveu d'échec quant à la stratégie conduite par Jean-Luc Mélenchon qui a consisté plus à taper sur son ancien parti politique, le Parti Socialiste que sur la droite. Cette stratégie de gauchisation n'a finalement pas porté ses fruits. Le Parti de Gauche et le Parti Communiste qui est son principal allié au sein du Front de Gauche n'ont pas récolté les fruits de ce clivage à outrance. Bien au contraire, le Front de Gauche est bien en recul, finalement lui aussi emporté par la déconfiture électorale du Parti Socialiste. Sa position jusqu'au-boutiste a aussi contribué à brouiller ses relations avec le Parti Communiste pour lequel une implantation locale y compris au sein d'alliances avec les socialistes était primordiale. A quelques semaines de la Fête de l'Humanité, Mélenchon pourrait aussi le grand absent du grand rendez-vous communiste de la rentrée.

Autoproclamé adversaire numéro 1 de Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon n'a pas réussi à convaincre un électorat populaire qui se tourne désormais en masse vers le Front National. 
Coincé entre un Parti Socialiste en panne électorale et un électorat qui se tourne désormais vers le parti frontiste, la gauche de la Gauche est elle aussi en panne et au bord de l'implosion.

L'ancien apparatchik socialiste annonce donc entrer dans une période de réserve.. ce qui va sans nul doute réjouir plus d'un à gauche, toutes tendances confondues.

jeudi 14 août 2014

Hollande face au mur de la croissance nulle

Après la lourde défaite du Parti Socialiste aux élections municipales, la chute vertigineuse de sa cote de popularité dans les sondages, c'est désormais la perspective d'une croissance atone que craint François Hollande. L'INSEE vient de publier les chiffres pour le deuxième trimestre : la croissance est nulle. Le chef de l'État avait parié sur une reprise économique en 2014, seul espoir de stopper la montée du chômage ou du moins le stabiliser, tout en respectant ses engagements européens de maîtrise budgétaire.

Après les 0,3 % de croissance enregistrés en 2013, Michel Sapin parie désormais sur un maigre 0,5 % loin du 1 % espéré en débuts d'année. Une prévision qui est à cette heure presque osée alors que les indices des prix laissent présager un début de déflation.

François Hollande est dans une situation politique critique. Il a fait du redressement financier et du respect des critères financiers une priorité en soumettant le pays à une très dure cure d'austérité. Son obstination à ne pas infléchir sa politique économique, ni la donne financière imposée par l'Allemagne n'a pas permis au pays de retrouver le chemin de la croissance. Bien au contraire, l'économie française est en panne et ne peut même plus prétendre à bénéficier d'un éventuel rebond causé par la sortie de crise de 2009.

Dans un pays dont l'économie est traditionnellement tirée par la consommation des ménages, il s'est enferré dans une politique d'austérité qui on le comprend bien ne permettra ni de relancer la croissance économique, ni d'assurer la maîtrise budgétaire et encore moins d'enrayer la croissance de la dette.

On peut se demander si François Hollande et bien sûr Manuel Valls sont encore capables d'infléchir leur politique économique quitte à déplaire à la chancelière allemande. 
Dans l'immédiat, le résultat est éloquent à vouloir à tout prix la maîtrise budgétaire, ils n'ont obtenu ni reprise économique, ni maîtrise budgétaire.
Ce constat vise aussi le dogme budgétaire allemand et ses applications désastreuses en Grèce, en Espagne ou encore en Italie. C'est finalement, l'ensemble de l'économie européenne qui stagne.